Mieux gérer son temps (1/3) – Le manque de temps est une chance

Je viens de rentrer d’un voyage de 2 semaines en Inde. Je n’en suis pas à mon premier voyage (loin de là), mais je me suis rarement sentie autant en décalage par rapport à la population locale. En dehors de l’aspect touristique (ce n’est pas l’objet de ce blog 😉 ), ce qui m’a le plus frappée, c’est l’énorme différence que nous avons dans notre rapport au temps.

Nous manquons de temps

« Je suis pressé »

« Je n’ai pas le temps »

« Je suis en retard »

Dans notre société occidentale, le temps est devenu la ressource qui nous fait le plus défaut. Le manque de temps nous fait renoncer à nos projets, à nos envies, à nos rêves. Le temps est ce qui s’oppose à notre réussite (mais est-ce bien vrai ?). Alors, tous les jours, nous cherchons « plus de temps ».

A tel point que le manque de temps est devenu LE mal de notre société. Il n’y a qu’à voir les gens s’entasser dans les transports en commun pour s’en rendre compte. Nombreux sont ceux qui acceptent de jouer les sardines pendant 3/4 h, juste pour gagner 5 ou 10 minutes…

Comme tout le monde ?

Mon voyage en Inde m’a fait prendre conscience d’une chose que je tenais, à tort, pour acquise.

Non, tout le monde ne manque pas de temps.

En Inde, les gens « ont le temps ». Ils ne courent jamais. Ils sont souvent assis dans la rue, sans rien attendre de particulier.

Pourquoi ? Parce que ce n’est pas de temps qu’ils manquent. Ils manquent d’eau (potable ou non). Ils manquent d’argent (comprenez pour se nourrir ou pour s’habiller, il n’est pas question de loisirs).

Femmes allant au puits chercher de l'eau

Nous avons de la chance !

Si le temps nous pose problème, c’est parce que tous nos besoins élémentaires (et même davantage) sont déjà satisfaits.

Une canicule ? Il suffit de tourner le robinet pour obtenir un filet d’eau potable et fraîche.

Dans les villes indiennes, pour avoir de l’eau potable, il faut aller à la pompe à eau manuelle à quelques rues de là. Dans les campagnes, il faut bien souvent parcourir plusieurs kilomètres à pied dans le désert pour pouvoir remplir au puits une cruche d’eau « potable » et en porter la lourde charge sur tout le trajet du retour.

Nous manquons de temps car nous avons la chance d’être affranchis des préoccupations élémentaires de survie que subissent des millions de gens dans le monde.

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