Questions de lecteurs : Techniques de mémorisation

Quelles techniques adopter lorsque l’on doit mémoriser durablement un très grand nombre d’informations ? C’est la question qu’un lecteur, étudiant en 1ère année de médecine,  m’a posée la semaine dernière. Bien sûr, le travail d’apprentissage est inévitable, mais en adoptant les bonnes stratégies, il est possible de mémoriser plus vite et plus durablement.

Mémoire

Quel est votre type de mémoire ?

Nous ne mémorisons pas tous les informations de la même façon selon lesquels de nos sens sont sollicités. Certains retiennent mieux ce qu’ils ont vu, d’autres ce qu’ils ont entendu, d’autres encore ce qu’ils ont ressenti. La première clé d’une bonne mémorisation est donc de savoir à quelle sollicitation vous êtes le plus réceptif. Avouez que ce serait quand même dommage de passer des heures à écouter un enregistrement pour apprendre une langue, si vous avez une mémoire visuelle…

Si vous ne savez pas quel type de mémoire vous avez, je vous conseille de répondre au petit test développé dans le cadre du projet européen Equal (cliquez ici pour accéder au test). Il vous permettra de déterminer si votre mémoire est visuelle, auditive ou kinesthésique.

  • Vous avez une mémoire visuelle. Privilégiez les supports écrits : textes, courbes, tableaux, dessins, … La mise en page et la couleur vous aideront à retenir les informations les plus importantes et leurs relations entre elles
  • Vous avez une mémoire auditive. Privilégiez les supports sonores : livres audio, conférences, conversations, chansons, … Variez le rythme de vos phrases, les intonations, et utilisez les temps de silence pour faire ressortir les points clés
  • Vous avez une mémoire kinesthésique. Voilà un terme moins connu que les deux précédents. Il vient du grec et signifie « sensible au mouvement ». Le kinesthésique a donc besoin de manipuler l’information (en faisant des découpages, par exemple) et de la rattacher à des sensations vécues (en l’illustrant par des exemples concrets).

Mémorisation active

Pour apprendre, vous pouvez bien sûr lire une fiche ou écouter un cours. C’est ce que j’appellerais la mémorisation passive. Non pas que cela ne demande pas d’efforts, mais dans ce cas, vous êtes « juste » réceptacle de l’information. Pour mieux mémoriser, ayez plutôt une démarche active :

  • Écrivez votre propre fiche de synthèse
  • Dessinez vous-même votre carte heuristique (mindmap)
  • Prononcez à voix haute ce que vous venez d’apprendre
  • Expliquez à un ami

Cette approche active présente deux avantages. D’une part, vous vous appropriez l’information, en la reformulant avec vos mots plutôt que ceux d’un autre. D’autre part, cela va vous permettre d’éviter les baisses de vigilance pendant lesquelles on a toujours l’impression de continuer à apprendre, alors qu’en réalité les mots (lus ou entendus) entrent et sortent les uns à la suite des autres sans plus avoir de sens… Avouez qu’il est beaucoup plus difficile de se retrouver dans cette situation quand il faut continuer à écrire ou à parler 😉

Choisir le bon moment

Le sommeil sert à notre organisme à récupérer de la fatigue physique et intellectuelle accumulée pendant la journée. Mais saviez-vous que notre cerveau en profite aussi pour ré-organiser toutes les informations qu’il a assimilées ?

Pour mieux fixer votre mémoire, faites votre travail d’apprentissage en fin de journée (pas juste avant de vous coucher quand même, cela pourrait vous empêcher de vous endormir) et laissez passer une bonne nuit de sommeil dessus.

Si vous êtes plutôt du matin et que faire tout ce travail le soir ne vous correspond pas, vous pouvez aussi faire le plus gros du travail le matin (ou à tout autre horaire qui vous convient) et vous contentez de vous rafraîchir rapidement les idées le soir.

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Et vous, quelles sont vos astuces pour mémoriser facilement un grand nombre d’informations ?

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